Uluru et Kings Canyon - 31/01.08.11

Nous voilà (enfin) arrivé à Uluru, site sacré pour les aborigènes. Cet énorme monolithe (le plus grand du monde) se détache enfin à l'horizon. Les photos que l'on connait tous ne mentent pas. Il est réellement énorme, posé au milieu de cette plate immensité. Le plus surprenant est de savoir que, à l'instar des icebergs, on ne voit qu'un tiers de sa masse totale... Géologiquement, on appelle ça un inselberg ou "montagne-île". Il a une hauteur de 348m par rapport au sol, a un périmètre de 9,4km et une longueur de 2,5km.
Nous arrivons au pied d'Uluru. Et nous décidons d'attaquer son ascension. En fait d'ascension, il s'agit plus d'escalade!! C'est vraiment impressionnant: la pente varie entre 30 et 60° à certains endroits, le rocher est parfois assez glissant et le vide réellement vertigineux! La chaîne posée le long de la montée s'avère bien souvent indispensable. Au sommet du rocher, extrêmement venté, on peut voir à 360° jusqu'à 157km de distance... La vue du haut du rocher est superbe. On voit sur des centaines de kilomètres, on découvre les formations rocheuses de Kata Tjuta. Le sommet d'Uluru est étrange: la roche n'a rien à voir avec nos montagnes. Tout est lisse, il y a de nombreux trous d'érosion, souvent remplis d'eau, des grottes... La montée est harassante mais le spectacle grandiose.

De retour au pied du rocher, nous en faisons le tour, découvrant certaines peintures rupestres ainsi que les sites sacrés pour les aborigènes. Puis nous nous rendons au rendez-vous donné par le soleil: nous voyons le rocher changer de couleur, passer de l'ocre puis au rouge pour décliner par l'orange, le violet puis enfin le noir, lors de la nuit.

Le lendemain, nous partons pour Kings Canyon. Après une montée un peu raide (rien à voir avec Uluru cependant), nous nous baladons pendant plusieurs heures au milieu d'un dédale de formations rocheuses étranges qui entourent le canyon, dont les pentes sont recouverts d'arbres. Le rouge, l'orange, le jaune, le vert se mélangent... Le tout sous un ciel d'un bleu électrique. Et soudain, lors du coucher du soleil, les rochers prennent feu, il y a du rouge, de l'ocre partout, à perte de vue. Et dans un ciel sans nuage, le soleil est un disque rouge vif. Jamais encore je n'avais vu le soleil ainsi. Les photos n'ont pas marché mais je suis restée à contempler ce soleil pendant de nombreuses minutes.